Ricardo Cavallo né en 1954 à Buenos Aires et installé depuis 1976 en France, réalise depuis plus de dix ans un œuvre monumental au pied des falaises de la baie de Morlaix.
Le Musée entretient des liens d’amitié avec le peintre depuis son installation sur le territoire et choisit donc cette année de montrer les toits de la Ville accompagnés de la dernière falaise et d’une vue de la baie, immenses panoramas jamais exposés.

La ville de Morlaix, par sa particularité architecturale spécifique à sa situation, surplombée du viaduc le fascine et en 2009, depuis le haut d’une maison à pans de bois de la place des Otages, il va créer plusieurs compositions à partir de cette architecture singulière de la ville. Les toits vus depuis l’atelier haut perché est un thème qu’il avait déjà exploité à Paris dans les années 80/90 dans les vus depuis l’atelier.

Son approche est une véritable introspection de Morlaix, son architecture, son viaduc, ses rues, le couvent des jacobins. Cet ensemble encore jamais montré trouve tout naturellement sa place au Musée.
L’exposition présentera une série de grandes compositions: Vues « cavalières » voire aériennes de la ville depuis les combles de la « Vieille maison », place des Otages ou du sommet de ses combos, jardins en terrasse, suspendus aux flans des collines de la ville. Ses vues s’inscriront en filiation avec le grand œuvre de l’artiste, les falaises de la baie de Morlaix dont sera montrée la dernière réalisation, inédite. Inédite aussi et encore unique, peut-être une nouvelle source d’inspiration de l’artiste, un panoramique de la Baie de Morlaix depuis les grèves de Barnenez / Terenez.

Ricardo Cavallo travaille sur le motif, sur de petits panneaux de bois marouflés de toile qu’il assemble pour constituer de monumentales compositions, ce travail singulier s’inscrit dans le champ d’investigation du musée, dans ces axes qui explorent d’une part la question de la peinture et d’autre part une certaine démarche de l’artiste par rapport au musée, à sa collection, à son site à son territoire. L’œuvre de Ricardo Cavallo s’inscrit dans cette appropriation du territoire qu’il explore depuis de nombreuses années, arpentant inlassablement la baie de Morlaix.
Ricardo Cavallo se confronte en permanence au motif dans son travail, en extérieur sur les plages, dans les rochers ou sur les hauteurs de Morlaix il peint directement sur le motif sur des petits panneaux de bois prédécoupés à la même dimension, explorant ainsi le paysage par facettes qui composent ensuite un ensemble monumental.

L’exposition sera composée d’environ une quinzaine d’œuvres de très grands formats empruntées à l’artiste, accompagnée d’un catalogue.

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« Je suis heureux d’honorer la proposition de Patrick Jourdan qui m’invite au Musée de Morlaix. C’est un ensemble de tableaux récents, peints entre 2009 et 2015 que je vais y exposer prochainement. J’ai arpenté et j’arpente encore aujourd’hui les rues de la Ville de Morlaix pour peindre le Viaduc et ses alentours, la mairie, les clochers et aussi les Jacobins. Le vieux chêne du Lycée Notre Dame du Mur-Le Porsmeur est un sujet sur lequel je me concentre aussi beaucoup. La Baie de Morlaix, les rochers de St Jean du doigt et de Guimaëc seront également présentés dans de grandes compositions récentes. Je peins sur le motif. Le matériel doit donc être transportable. Toutes ces œuvres peintes à l’huile sont ainsi composées d’une multitude de petites toiles carrées marouflées sur du contreplaqué puis assemblés sur de grands formats une fois l’œuvre aboutie. J’appelle mes tableaux des « compositions » car tous ces éléments qui coexistent dans un circuit fermé demandent une résolution d’ordre « symphonique ». »

Novembre 2015 – Ricardo Cavallo